la RESILIENCE, vous connaissez?

Anne Siret uncategorised, Outils d'aide, Sante, Self-guérison Leave a Comment

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En tout premier, la RESILIENCE concerne le domaine de la science physique. Il définit la capacité qu’ont les corps à résister aux chocs environnants et à reprendre ensuite leur forme et leurs propriétés initiales.

Ce n’est que dans les années 40 que ce concept a été adapté et appliqué à la psychologie. Il représente la plus ou moins grande capacité qu’ont les individus à rebondir après des événements douloureux et à surmonter les épreuves de la vie. Pour le Dr Boris Cyrulnik, éminent psychiatre et psychanalyste, la résilience est “l’art de naviguer dans les torrents”.

Le mécanisme de la résilience est un processus entre des caractéristiques individuelles et l’environnement dans lequel l’individu évolue.

En voici huit points clés:

1. La résilience naît de l’interaction entre la disposition innée interne et l’expérience externe. Elle découle d’une relation bienveillante, de capacités d’adaptation et d’expériences positives.

Voilà pourquoi l’éducation bienveillante des enfants est un bon point pour favoriser la capacité de résilience.

2. On peut voir et mesurer la résilience en termes de réponses du cerveau, du système immunitaire et des gênes face à des circonstances stressantes.

3. Il existe un ensemble commun de caractéristiques qui prédisposent les individus durant leur enfance à des issues positives dans l’adversité:   – la présence d’au moins une relation stable, aimante et soutenante.

    – l’impression d’avoir du pouvoir et de la maîtrise sur sa propre vie comme par exemple, laisser des choix donne un sentiment de contrôle. Se voir proposer un choix, c’est vivre un sentiment de liberté. Et pour un enfant, entendre la question “et toi, qu’est-ce que tu en penses?” participe à renforcer la confiance en soi.

    – des fonctions exécutives bien développées. Le Dr A.Diamond, neuroscientifique, définit ces fonctions comme un ensemble de 5 compétences (la maîtrise de soi, l’auto-discipline, la capacité à tenir un raisonnement cohérent, la créativité, la flexibilité cognitive) nécessaires dans tous les aspects de notre vie, au moment de prendre des grandes décisions, pour éviter de dépendre de croyances non vérifiées, pour éviter de se faire manipuler, pour réaliser toutes sortes de tâches avec succès.

– l’intégration dans une culture ou des traditions culturelles

    – la capacité à connaître et gérer ses EMOTIONS 

4. L’apprentissage à la gestion de menaces soutenables et “normales”, à la prise de risques raisonnés est critique pour le développement de la résilience.Il faut savoir qu’enfant nous avons tous ce besoin de reproduire ce que font les personnes de notre entourage. Grâce aux neurones “miroir”, observer un comportement, c’est comme le réaliser pour notre cerveau. Voir un acte et l’accomplir activent les mêmes zones cérébrales. Ainsi, un enfant est fortement influencé par les adultes autour de lui: l’enfant les imite, que le modèle adulte soit “bon” ou “mauvais”.

5. Certains individus se montrent plus sensibles que d’autres par nature (à la fois aux expériences positives et négatives).

6. Pour une même personne, la capacité à résilier peut dépendre des situations.

7. Toutes les expériences (qu’elles soient positives ou négatives) continuent d’influencer le développement physique et mental surtout au cours de l’enfance. La capacité de résilience se construit; ce n’est ni une disposition innée ni une ressource épuisable.

La psychologie positive peut favoriser la capacité de résilience. 

8. La réponse de chaque personne aux expériences stressantes varie de façon spectaculaire, mais l’exposition à l’adversité extrême génère de sérieux problèmes chez tous les êtres humains, nécessitant de préférence un traitement.

Quels sont vos moyens pour développer la résilience au quotidien?

Le vécu et l’histoire personnelle d’individu jouent un rôle dans la capacité à développer la résilience et à affronter les épreuves de la vie, mais toute histoire personnelle n’est pas figée dans le temps. Elle évolue avec les années et il est possible de rebâtir la confiance en soi, en son entourage et en la vie. Cela demandera parfois beaucoup d’efforts et d’implication personnelle, mais il est possible de cultiver la résilience.

Et même si cela n’est pas toujours évident et peut prendre du temps, il est possible de travailler sur notre capacité à faire face à l’adversité. La première chose à faire consiste à ne pas se voir systématiquement en victime…

Les TRUCS pour vivre la résilience au quotidien:

  • Bâtir sa confiance en soi, son estime personnelle
  • Essayer d’être toujours optimiste, de voir le bon côté des choses
  • Trouver un sens à sa vie, avoir des buts clairs
  • Être flexible et enthousiaste face aux changements
  • S’entourer de personnes positives, qui nous apprennent des choses et nous encouragent
  • Avoir une pratique spirituelle méditative, religieuse, peu importe… ce qu’il faut avant tout, c’est savoir remettre en perspective nos problèmes face au monde qui nous entoure
  • Essayer d’être reconnaissant pour ce que l’on a plutôt que se plaindre de ce qu’on n’a pas
  • Faire le bien autour de soi : faire du bénévolat est une excellente manière de ne pas s’apitoyer sur son sort
  • Accepter que l’on ne puisse pas toujours changer les choses
  • Ne pas avoir peur de la solitude : il faut voir ces moments comme des étapes qui nous apprennent à mieux nous connaître pour ensuite aller vers les autres
  • Développer sa créativité : on n’est pas tous artistes, mais on est tous créateurs, d’une certaine manière
  • Entretenir son sens de l’humour : le rire est l’une des choses les plus puissantes et apprendre à rire de toutes les situations permet de littéralement changer notre façon de voir les choses

Le Dr Boris Cyrulnik affirme que “le malheur n’est pas une destinée, rien n’est irrémédiablement inscrit, on peut toujours s’en sortir”.

Il y a donc de l’espoir pour chaque personne, à condition d’y mettre un peu de soi!

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